LA CIOTAT:actualité politique,sociale,culturelle et économique de la Ciotat
LETTRE A MON MAIRE DE LA CIOTAT
Patrick BORE
Monsieur Le Maire,
J'interviens auprès de vous en ma qualité de Ciotaden, citoyen né à La Ciotat il y a 61 ans, de parents nés tous deux à La Ciotat et d'une grand-mère née elle-aussi à La Ciotat.
J'utilise ce moyen de communication, la lettre numérisée, car je sais que vous lisez tous les jours les articles qui sont publiés dans le blog LES CIOTADENS PARLENT AUX CIOTADENS.
Le blog, mis en ligne le 15 mars 2008, est une oeuvre collective.
Il est né d'un besoin d'expression, de paroles et d'échanges. Il est empreint d'une liberté de ton.
Je me suis toujours intéressé à la vie de notre ville, La Ciotat, à laquelle je suis très attaché.
Lorsque l'on me pose la question : Quel est ton parti ?
Je réponds: " Mon parti, c'est La Ciotat."
J'ai adhéré à l'UMP, au travers de la section locale de La Ciotat, dès le début de la création du parti, par la fusion de Démocratie Libérale dont j'étais issu, et du RPR dont vous étiez un responsable.
J'ai toujours été un fidèle des idées de notre parti, en fréquentant tous les jeudis soir de 19H. à 20H.les réunions de la section animées par M. Gavino BRISCAS, au Boulevard Bertolucci à LA CIOTAT.
J'ai été coopté par notre député, M. Bernard DEFLESSELLES, pour être membre du Comité de la 9ème circonscription des Bouches-du-Rhône.
Nous avons partagé ensemble, avec les cadres du parti, toutes les réunions du Comité, dans l'amitié et le respect de l'autre.
Si, petit à petit, j'ai pris mes distances, ce ne fut qu'avec la section locale, mais jamais avec le parti et ses orientations.
J'ai décidé de ne pas renouveler mon adhésion au sein de l'UMP en 2013, à la suite de mon engagement pour la candidature de François FILLON, en regrettant le déroulement de l'élection du candidat à la présidence du parti au sein de notre section.
J'y ai préféré un engagement citoyen.
Malheureusement, je me suis rendu compte, après de nombreuses années de bons et loyaux services au sein de la section locale qu'il n'y avait pas d'avenir pour tous ceux et toutes celles qui étaient porteurs de projets pour la ville de La Ciotat.
A aucun moment, il ne me fut donné l'occasion de prendre part, de donner mon avis, d'être consulté sur les choix politiques de notre ville.
Tout se passait sans qu'un quelconque militant, fusse-t-il membre du Comité de la 9ème circonscription, ne soit ni informé ni consulté.
Par exemple, alors que j'étais membre du Comité en 2007, je n'ai pas participé, ni été informé, ni donné mon avis sur la préparation de la liste de candidats à la municipale de 2008.
Avec le temps, vous vous êtes détaché et refermé sur vous-même. Vous ne faisiez plus de visites de quartiers; vous n'alliez plus au devant des habitants.
Vous ne recevez pas les Ciotadens et les Ciotadennes. J'en faisais partie. Or, chaque citoyen a besoin un jour ou l'autre de rencontrer son Maire.
Combien de fois ai-je entendu autour de moi: " le Maire ne reçoit pas, le Maire ne répond pas à nos lettres; qui est le Maire ? Qui dirige la Mairie ? "
Un Patrick BORE, qui au cours des années, s'est renfermé dans son bureau au 4ème étage, dans une tour d'ivoire.
Un Patrick BORE lointain, absent, pas à l'écoute, isolé, détaché.
Nous avons appris, par la presse, La Provence en particulier, que vous avez été placé 48 heures en garde à vue, en décembre 2012.
A la suite de cet événement exceptionnel et d'une gravité certaine, les Ciotadens, les Ciotadennes se sont interrogés à juste raison.
Nous nous posions des questions.
Vous n'êtes pas intervenu pour parler aux citoyens, pour les informer, pour leur dire ce qui se passait.
J'étais présent lors du Conseil Municipal qui a suivi votre garde à vue, vous n'avez répondu à aucune question, vous n'avez effectué aucune déclaration, laissant chacun de nous dans l'expectative.
Par conséquent, les discussions dans la ville sont allées bon train.
Vous vous êtes davantage refermé, alors que vous deviez vous exprimer.
Vos dernières déclarations à La Provence, le 31 juillet 2013, au travers de l'article intitulé " LA CIOTAT, LE POIDS DU MILIEU "ont fait l'effet d'une " bombe ".
Combien de Ciotadens ont alors découvert ce qui se passait à la Mairie.
Comment alors comprendre ce que nous lisons, sous la plume de Fred GUILLEDOUX et Denis TROSSERO: " Loin de mettre le hola, l'élu a expliqué aux douaniers qui l'interrogeaient s'être défaussé sur ses techniciens, laissant " le bébé aux autres " J'ai été lâche, je me referme, j'attends." a-t-il conclu ".
De tels propos, un tel comportement de votre part posent problème.
Vous avez occupé deux mandats en qualité de Maire de La Ciotat.
Vous briguez un troisième mandat en mars 2014, à la tête de la Mairie.
Vous comprendrez que les Ciotadens et les Ciotadennes se posent des questions.
Y-a-t-il un pilote dans l'avion ?
Vous n'apparaissez pas comme le chef d'une équipe municipale.
Mais alors, qui dirige la Mairie de La Ciotat ?
Je vous pose la question: confieriez-vous la conduite d'un car scolaire à un chauffeur sans permis ?
Contrairement à vous, je ne suis pas candidat à la fonction de Maire en 2014. Je me pose des questions légitimes, si vous êtes élu à nouveau.
Peut-on confier la Mairie à celui qui déclare: " J'ai été lâche, je me referme, j'attends." Alors que votre entourage déclare que vous allez être réélu sans difficultés.
Le blog LES CIOTADENS PARLENT AUX CIOTADENS s'est fait l'écho de cette problématique qui concerne tous les habitants.
Pour toute réponse, vous avez pris l'initiative, en septembre 2012, de déposer une plainte avec constitution de partie civile pour propos diffamatoires à l'encontre de l'auteur du blog.
Non content de cette procédure pénale, vous avez assigné, il y a quelques jours, l'auteur du blog devant Monsieur Le Président du Tribunal de Grande Instance d'Aix-en-Provence, en référé, aux fins d'obtenir:
- La suppression du blog, sous astreinte de 500€ par jour,
- La condamnation de l'auteur du blog à vous payer la somme de 10.000€,
- La condamnation de l'auteur du blog à payer à la Commune la somme de 10.000€,
- A payer 2000€ pour frais d'avocat,
- A payer le coût de deux constats d'huissier des 29 juin 2013 et 06 août 2013, et les dépens.
Je me rends compte que vous lisez fidèlement le blog, que vous en imprimez les articles que vous archivez.
Il vous arrive, parfois, par trois fois à ma connaissance, d'en conserver les textes, par procès-verbal d'huissier, certainement par souci de sûreté et pour les besoins d'un bon archivage.
Nous n'en demandions pas tant et nous en sommes très honorés.
Notre propos n'est pas de développer ici des arguments de fait et de droit que nous réservons pour le tribunal correctionnel et le juge civil.
L'essentiel pour nous n'est pas là. L'essentiel pour nous, c'est l'avenir de La Ciotat. C'est pour notre ville que j'entre en politique de manière citoyenne.
Ne vous en déplaise, Monsieur le Maire, nous continuerons à parler aux Ciotadens, dans le respect des décisions de justice à venir, bien entendu.
Quant à nous, le débat, nous ne le portons pas dans l'enceinte des tribunaux.
Nous vous laissons le soin de judiciairiser la campagne électorale, alors même et je vous le redis: je ne suis pas candidat à la fonction de Maire.
Nous, La Ciotat on y croit. Nous sommes porteurs de projets pour notre ville, dans un esprit de concertation et de dialogue, à la rencontre des Ciotadens.
Alors que vous prenez le chemin des tribunaux en direction de Marseille et d'Aix-en-Provence, nous rencontrons tous les jours les Ciotadens et les Ciotadennes.
Je parcours le centre ville, le vieux port et tous les quartiers périphériques.
A ce jour, je ne vous y ai pas encore rencontré. Je ne désespère pas de vous y voir....à votre retour d'Aix-en-Provence et de Marseille.
Veuillez agréer, Monsieur le maire, mes salutations distinguées.
Hervé ITRAC
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