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LES CIOTADENS PARLENT AUX CIOTADENS
Le tribunal correctionnel de Marseille jugeait vendredi 25 avril cinq fonctionnaires de la mairie d'Aubagne (M. Gilbert BERNARDI, Mme Patricia CORREARD épouse BERNARDI, Mme Michèle DARMON, M. Stéphane MARIA, M. Daniel PINNA) et une ancienne élue municipale (Mme Marie JORAND épouse BRIOT), pour atteinte à la sincérité du vote, s'agissant des élections législatives partielles, du 27 septembre 1998.
Au terme de ces élections, c'était M. BELVISO, candidat communiste, qui était élu , devançant de quelques voix le candidat de droite, M. Bernard DEFLESSELLES.
Convaincu de fraude électorale grossière par fausses signatures d'électeurs qui n'avaient pas voté, de surcharges effectuées après le scrutin, de résultats portés au crayon papier, M. DEFLESSELLES exerçait un recours.
Par la suite, le juge lui donnait raison , invalidant les élections, proclamant élu M. DEFLESSELLES aux lieu et place de M. BELVISO.
S'ensuivaient des procès pendant 10 ans jusqu'à ce jour.
Les prévenus dont il s'agit, soupçonnés d'être les participants "d'une fraude organisée", selon l'expression du Conseil constitutionnel, se sont montrés peu loquace,
objectant pour la plupart que le temps était passé, 10 ans déjà.
Cependant l'expertise judiciaire graphologique confondrait sans discussion les auteurs.
A l'évocation des faits, et lors de son interrogatoire par la présidente du tribunal, Mme BERNARDI n'a pu retenir son émotion contenue et des larmes (elle sera la seule à avoir reconnu les faits depuis sa première audition).
IIl a été dit et reconnu, au soir du scrutin, qu'un grand nombre était très abattu car parmi eux l'on n'avait jamais connu la défaite.
Ce qui s'est passé est très grave et extrêmement inquiétant pour la démocratie, car il ne peut être permis de gagner les élections par la fraude.
C'est mépriser les électeurs.