L'ANCIEN COLLEGE Jean JAURES...
J'Y ETAIS de 1963 à 1967...
Atelier-fer ou atelier-bois ?
J'ai fréquenté l'ancien collège Jean JAURES, boulevard Jean JAURES à La Ciotat, de la 6ème à la 3ème...De 1963 à 1967. J'y ai passé le Certificat d'Etudes Primaires et le Brevet des Collèges ( BEPC)...Que de souvenirs..De bons souvenirs... C'était la première fois que nous fréquentions un établissement mixte..Nous venions de l'école primaire Maltemps ou école du Marché, écoles de garçons. Les filles venaient notamment de l'école Louis Marin et du Boulevard Guérin. A l'époque, à La Ciotat, les écoles primaires n'étaient pas mixte.
Deux sections: les Modernes et les Classiques. Les Classiques ( les meillleurs élèves ) apprenaient le latin. Les Modernes ( les moins bons ) n'apprenaient pas le latin. Les Modernes étaient davantage orientés, à l'issue de la 3ème, vers un centre d'apprentissage, la vie active, l'école Louis BENET ( centre d'apprentissage des Chantiers Navals) plutôt que vers le lycée. Avec les Classiques, les profs envisageaient plus facilement une orientation vers un lycée de Marseille, Aix-en-Provence ou Toulon ( public ou privé ).
L'apprentissage manuel, pour les garçons, passait par le " fer " et le " bois ". Dès la 6ème, il fallait choisir fer ou bois..De quelle manière s'effectuait le choix ? Le premier jour, l'on se présentait massivement devant la porte d'entrée de l'atelier choisi. Or, en masse, les élèves se ruaient vers l'atelier-bois...Le prof ne pouvant pas prendre tous les élèves, faisait entrer les premiers arrivés; ceux qui avaient par définition couru le plus vite pour se presser comme des anchois à l'entrée...
Je n'ai pas couru assez vite...J'ai donc " choisi " l'atelier-fer. Le plus dur, le fer c'est pas pour les fillettes..Le fer c'est pour les dur-à-cuire...Je peux vous dire que de la 6ème à la 5 ème j'en ai limé du fer pour tenter de le mettre d'équerre.. Ceux qui travaillaient le fer n'avaient pas le même profil que ceux qui travaillaient le bois. Le fer, c'est froid, c'est lourd, c'est dur. Le bois, c'est léger, c'est doré, c'est facile...Une solidarité naturelle se créait dans chacun des groupes: le BOIS, le FER.
Quand on était au BOIS, on était fier d'y être. Quand on était au FER, on était aussi fier d'y être.
Le prof de l'atelier-fer était M. ABEILLE.. Je le revois, petit, futé, aimant le travail bien fait...Au guidon de sa mob bleue, en salopette de travail...Il aimait son travail et savait nous motiver et nous communiquer son enthousiasme. Les années sont passées, je m'en souviens toujours. La mémoire est intacte: l'atelier, les odeurs, les machines, la perceuse électrique à manier avec précaution, les forets, les blocs de ferraille, la limaille, les limes, les étaux, les établis...Tout y était grisâtre et coloré à la fois !
On appréciait les profs..On les respectait...Messieurs NEL, AUDRY, GOUIRAND, HUE, DEVOTTI, MARTIN, GIORDANO, PASCAL, VELIN....
Je me rappelle aussi de la fête de fin d'année qui se déroulait au théâtre de verdure du jardin de la ville...L'ancien jardin de la ville...que nous avons connu..Le Vrai celui-là...Pas le faux actuellement, la toiture végétalisée du parking à voitures..
La fête de fin d'année réunissant les élèves, les parents, les habitants de la ville autour des chants et représentations costumées des élèves...GRANDIOSE...Véritable spectacle qui clôturait dans la gaîté la fin de l'année scolaire. Un régal !
Tout cela est fini..C'est du passé, c'est le passé...Notre passé, avec de la nostalgie et des regrets..La jeunesse, l'insouciance....Souvenirs, souvenirs....