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26 août 2009 3 26 /08 /août /2009 05:01
LES CIOTADENS PARLENT AUX CIOTADENS



    

OU SONT PASSEES NOS CIGALES ?






Cette année nos cousines provençales nous ont rendu une bien courte visite.

En effet nos cigales ont commencé à chanter très tard vers la fin juin alors que d’habitude elles commencent à nous bercer  aux alentour des premiers jours de juin.

Depuis la mi-août elles ont cessé leur concert estival.

En plus de leur courte sérénade, les populations ont nettement diminuées.

Je me souviens, comme beaucoup de ciotadens,  quand nous allions   passer la journée à l’île verte, lors de nos déplacements d’une crique à l’autre, nous étions attaqués par les cigales qui, affolées par notre approche, s’envolaient dans tous les sens .

Sur le « continent », au Mugel ou à Figuerolles, c’était la même euphorie, y compris dans les quartiers où nous résidions.


Aujourd’hui la saison de ces insectes , de l’ordre des hémiptères, hétérométaboles ( à plusieurs métamorphoses dont seule la dernière est complète)  est ramenée, tout au moins pour notre région , a une période de vie sur terre de plus en plus courte .

Si nous nous posons des questions pour élucider ce phénomène, il faut savoir que la vie d’une cigale se passe à plus des trois-quart sous terre .

Cette vie  débute par une ponte des femelles en fin de vie sur une branche,    jusqu’à 600 œufs   injectés dans les brindilles à l’aide d’une tige foreuse appelée tarière. 5% environ de ces œufs écloront.


 Dès les premières nuits fraiches d’octobre, les œufs qui ont grandi se détachent de la branche pour rejoindre la terre où les pré-larves vont s’enfouir, sous réserve que cette dernière soit meuble  .

Au fil de 2 à 6 années comprenant  différentes  mues,  en se nourrissant de la sève des racines,  la larve va  évoluer et se déplacer sous terre .

Les années de sécheresse  moyenne, elle s’adapte dans ces sols secs et  durs en se  servant de son urine pour ramollir la terre de ces galeries.

Quand elle remonte à la surface de la terre lors de sa dernière mue, elle devient un insecte adulte dit «  parfait » ou « imago ».


C’est alors que les symphonies commencent, interprétées uniquement par les mâles afin d’attirer les femelles .

Il faut que la température soit suffisamment élevée (environ 25°) et l’air très sec.

Si on prend en compte ces quelques données et qu’on analyse les événements climatiques passés on s’aperçoit :

Que les années 2004,2005 ,2006 et 2007 ont été remarquable par le manque de pluie notamment en automne où les larves pénètrent dans la terre .

Les hivers sec et froid ont rendu les sol dur comme du béton, ce qui n’a pas dù faciliter la progression des larves sous terre .


Bien que les températures estivales aient été élevées, les journées de fort vent ont été très nombreuses, voire trop pour laisser les mâles chanter et ont empêché les accouplements. Ces fortes rafales de vent ayant pu entraîner la chute prématurée des œufs pas encore transformés en pré-larves .


EN CONCLUSION :

Tout en restant prudent sur ces hypothèses, on pourrait, si cela est confirmé devoir attendre plusieurs années relatives à plusieurs cycles d’environ 4 ans chacun pour retrouver une densité plus soutenue de cigales  dans nos collines provençales, sans pour autant dramatiser.


Pour l’heure si les cigales nous font défaut il nous reste le « pastaga » à consommer avec modération bien sûr !

 

SIGNE: Pour le comité écologique de sauvegarde de LA CIOTAT

Jean-Pierre MICHEL 

 

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