Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 05:00

LES CIOTADENS PARLENT AUX CIOTADENS




                                            Jean-Noël GUERINI

Dans le cadre des élections municipales 2008, pour la conquête de la mairie de Marseille, Monsieur Jean-Noël GUERINI, Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, se positionnait le 14 octobre 2007 sur la question du Parc National des Calanques.

Il s'exprimait dans les termes suivants:

 

" Hier matin je me suis rendu au Mont Rose pour rencontrer, ainsi que je m’y étais engagé le jour même de ma déclaration de candidature, les associations de protection de l’environnement et, plus avant, celles qui luttent pour la protection de nos chères calanques.

J’y suis allé pour écouter leurs craintes de voir, peu ou prou, doucement et sûrement, le béton s’installer sur les rives protégées de notre littoral. Pour leur dire que j’étais à leurs côtés dans ce combat que je porte depuis des années à la tête du département et expliquer la manière dont je souhaite agir dans l’intérêt des marseillaises et marseillais s’ils m’accordent la majorité de leurs suffrages aux prochaines élections municipales, en mars prochain.

Comme vous le savez, la préservation du littoral est un impératif national, dont l’objectif de classement de 30% en zone naturelle est partagé, depuis des dizaines d’années, par tous les gouvernements successifs.

Pourtant, ce message n’a été que partiellement entendu à Marseille et le projet de la construction d’une marina au Mont Rose a légitimement fait frémir quelques oreilles attentives.

Les 20 km de côtes de nos calanques, qui recèlent un trésor de 650 espèces différentes (faune et flore) font partie du patrimoine national, voire mondial. Il s’agit d’un joyau environnemental qui est la propriété des Marseillais. Et je soutiens, sur ce point, la proposition récente de Guy Tessier de l’inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ce patrimoine exceptionnel, il faut désormais le conserver et le protéger définitivement. Si le GIP des calanques actuel était un premier pas nécessaire dans cette voie, sa structure juridique ne permet plus de gérer l’ensemble du site et de coordonner efficacement tous les acteurs, ni d’imposer des règles de protection adaptées au développement durable.

Après 15 ans de tergiversations, le parc national des calanques s’impose

Depuis plus de 15 ans, les associations de défense de l’environnement militent pour la création d’un parc national. La majorité municipale s’y est toujours opposée, même si très récemment le maire en a accepté le principe du bout des lèvres. Je me félicite d’ailleurs de cette évolution que l’action des associations et l’entrée en campagne a, sans aucun doute, suscité.

Le classement du site en 1975 et 1976 a montré son insuffisance, cette formule de protection ne comporte aucune règle de gestion. D’où l’idée de créer un parc national, permettant une gestion globale dans le cadre d’un établissement public associant l’Etat et les collectivités. Son objectif est l’excellence dans la préservation, le maintien de la biodiversité, l’assurance d’un financement par l’Etat et la possibilité de mobiliser des financements complémentaires de l’Europe, entres autres.

Pour ce faire, Il convient de prendre des décisions rapides car la procédure de création d’un parc national est très longue, au moins 3 à 4 ans. C’est pourquoi je soutiens l’initiative du GIP visant à présenter les contours de l’avant projet de Parc en début d’année 2008.

Mais je relève néanmoins l’incohérence de la position municipale entre cette annonce et les projets envisagés sur le Mont Rose. La mise au placard, par exemple, du dossier de ” conservatoire des restanques et jardins méditerranéens ” à la Batarelle Haute (14ème arr.) au dernier conseil municipal, pour ouvrir le site (27000 m²) à l’urbanisation est démonstrative de l’écart entre les annonces et la réalité de l’action en matière de protection de l’environnement.

Le parc doit être conçu dans une perspective d’une grande communauté urbaine et je propose son extension jusqu’à La Ciotat. Il doit naturellement prendre en compte la zone marine. Le Grand Marseille, dont je propose aux marseillais la mise en place dans mon projet municipal, ne peut se faire qu’en s’appuyant sur des axes fédérateurs en termes économiques, d’amélioration du cadre de vie, de transports, de culture, mais aussi d’environnement. Le parc national des calanques est un élément de cet ensemble.

Je me battrai pour préserver le Mont Rose !

Le Mont Rose est occupé par un ancien fort militaire contigu au domaine départemental de Marseilleveyre (calanque de Samena). Ce site est classé depuis le début des années 70, au titre de la loi de 1930 sur les sites, les paysages et les monuments historiques. Il est également inscrit comme site Natura 2000.

On pouvait donc penser que le Mont Rose était, de fait, préservé. Il apparaît qu’il n’en est rien puisqu’en 2005 la Marine a engagé une procédure de déclassement et la Mairie s’est positionnée pour construire, avec un opérateur privé, une résidence hôtelière. En juin 2007, la Ville demandait même à la communauté urbaine, de modifier le Plan d’occupation des sols (POS).

Je suis très surpris que l’équipe municipale actuelle se soit engagée dans un tel projet immobilier au Mont Rose. Mais le Conseil général peut, dans le cas d’une vente, faire jouer son droit de préemption pour garantir le caractère naturel et public du site.

Alors je vous le dis, sereinement mais fermement, si la transaction entre l’armée et la Ville est effectivement engagée, j’engagerai cette procédure, coordonnée et conduite avec le Conservatoire du Littoral, dans l’intérêt de tous les marseillais."

 

 

                                             La Ciotat - l'île verte

 

SIGNE: LA VIGIE.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : LA CIOTAT LES CIOTADENS PARLENT AUX CIOTADENS
  • : LA CIOTAT:actualité politique,sociale,culturelle et économique de la Ciotat
  • Contact

Recherche

Pages