La mer est-elle une poubelle ?
Une fois de plus un déluge vient de tomber sur ce projet de parc national des calanques.
Un déluge qui aura duré à peine quelques minutes pour saturer les égouts de MARSEILLE , cette fâcheuse spécificité de cette ville que reconnaît Madame Françoise GAUNET, adjointe au Maire, chargée de l’hygiène .
9 plages du littoral marseillais totalement interdites à la baignade pour cause du réseau d’assainissement de la cité phocéenne (le grand émissaire ) qui présente la particularité de mêler les eaux usées ( égouts ) et les eaux pluviales .
Pour éviter d’inonder la ville quand le débit devient trop important, on déleste le réseau en rejetant le surplus dans l’Huveaune qui elle-même se jette dans la mer .
Ni la construction récente de 500000 m 3 de bassins de rétention et les 500000 m 3 à venir ne suffiront à « éponger » les grosses averses .
La mer ainsi polluée devient un risque pour le baigneur qui se baignerai au milieu des coliformes et autres bactéries pouvant attraper otites , rhinopharyngites , gastro-entérites, infection à méningocoque.
Robert ASSANTE, ancien adjoint chargé de l’assainissement, dénonce ce réseau unitaire édifié par GASTON DEFERRE comme une erreur historique que les marseillais continueront longtemps à payer au niveau de l’image touristique et de ville propre !
La pollution qui a touché 9 plages marseillaises est venue compromettre cette image de pureté irréprochable que devront être les eaux limpides du parc national des calanques.
La pollution présente aux portes du futur parc des calanques a nécessité la fermeture de la plage des Goudes faisant partie des neuf plages marseillaises interdite à la baignade .
Comment dire au monde entier que nous détenons un parc unique « périurbain » qui fait limite avec la deuxième ville de France qui ne peut et ne pourra pas empêcher une pollution maritime .
Ironie du sort, nous avons reçu le jour de cette catastrophe une réponse de M. CASELLI , Président de la communauté urbaine de MARSEILLE PROVENCE METROPOLE .
Ce courrier fait réponse aux inquiétudes du COMITE ECOLOGIQUE DE SAUVEGARDE DE LA CIOTAT sur les différents rejets en mer de LA CIOTAT à MARSEILLE.
M. CASELLI nous écrit :
«L’ensemble des stations d’épuration de MARSEILLE PROVENCE METROPOLE répond aux normes de rejet …. Les performances sont actuellement supérieures aux exigences réglementaires »
Nous prenons note par ce courrier de l’investissement de 220 millions d’euros sur les stations d’épuration de CASSIS , LA CIOTAT , CEYRESTE et MARSEILLE ce qui représentent une aide colossale pour un problème urbain, certes difficile à gérer en matière de solution et en matière de budget.
Nous en sommes conscient et remercions cette aide précieuse que nous accorde la communauté urbaine .
Néanmoins la dure réalité laisse apparaître l’énorme défaillance qui est la cause de l’étendue des dégâts .
Nous dénonçons une fois de plus l’ineptie et l’inadaptabilité de ce projet de parc national des calanques péri-urbain.
Hier, l’incendie de forêt de Carpiagne. Aujourd’hui, la pluie et la mer polluée, viennent corroborer le paradoxe inévitable des pressions d’une grande métropole face à un site classé qu’il faut sur- protéger .
Tout cela vient conforter et confirmer notre non-adhésion au projet de parc national des calanques.
Rassemblons nos forces, nos moyens ,nos idées , les budgets , pour trouver de vraies solutions durables ,concrètes ,adaptées ,et évolutives .
Ensemble protégeons sans interdire.
SIGNE: Jean-Pierre MICHEL
Comité Ecologique de Sauvegarde de La Ciotat.