LES CIOTADENS

DES RACINES ET DES HOMMES

desracinesetdeshommes.org

Collectif National Des RACINES ET DES HOMMES
PROTEGER SANS INTERDIRE

LE CONTEXTE:

Notre identité 70 000 hectares disparaissent chaque année au profit de l’urbanisation et de la création d’infrastructures.
Après plus de 40 ans de consommation et d’artificialisation outrancières d’espaces naturels à vocation agricole ou forestière, la situation n’est plus acceptable. Pourtant, durant la même période, les gouvernements successifs ont tous adopté la même méthode : sanctuariser à coup de lois, de directives et de décrets des portions de territoires, tout en laissant se développer un modèle d’aménagement dépourvu de sens, et rien n’a réellement changé.
Les zones urbaines poursuivent leur inexorable expansion, 80% de nos concitoyens habitent en ville, et pour se donner bonne conscience, les pouvoirs publics poursuivent leur politique de confiscation des territoires ruraux : 170 réserves naturelles nationales, 10 parcs nationaux, 1 parc marin, 140 000 hectares achetés par le Conservatoire du littoral et combien de projets inavoués ? Combien de zones Natura 2000 auxquelles les élus ont souscrit sans connaître les incidences à long terme de leur engagement ? Les représentants, élus et socio-économiques, seraient-ils des citoyens de seconde zone, irresponsables au point de voir placer leur lieu de vie sous la tutelle exclusive de l’État ?
La préservation de notre patrimoine écologique et paysager est et doit demeurer l’affaire de tous, dans les zones rurales comme dans les zones urbaines.
Mais cette volonté politique doit reposer sur une volonté de responsabiliser l’ensemble de nos concitoyens dans le sens d’une gestion du territoire national en tant que bien commun. Certes, la démarche est plus complexe qu’une décision autoritaire et radicale souvent fondée sur la stigmatisation de pratiques ou d’activités.
Mais cette volonté doit nous amener à repenser l’aménagement, l’entretien et l’utilisation du territoire sous un angle plus consensuel, plus respectueux et surtout plus responsable.

NOTRE IDENTITE:

En réaction aux dispositions de la loi de 2006 sur les parcs nationaux, les parcs marins, les réserves, les aires protégées (…) et les parcs régionaux, les habitants de plusieurs régions de notre pays refusent de se voir imposer une telle procédure.
En avril 2010, une dizaine de personnes, réunies autour du député Jean Lassalle, prend l’initiative de créer le collectif national « Des Racines et des Hommes ».

Face à cette forme de réquisition des espaces ruraux, de nombreux territoires se sont sentis concernés par cette forme d’appel à la résistance.
Une résistance qui n’est pas liée uniquement à des procédures et à des outils réglementaires mais à une divergence de nature politique beaucoup plus profonde : un mode de gouvernance qui oppose protection de l’environnement et développement.
Aujourd’hui, « Des Racines et des Hommes » est structuré en fédération et regroupe des associations représentatives de la diversité des territoires français : Ossau et Aspe (64), Comité Écologique de Sauvegarde de la Ciotat (13), Collectif Rade libre (13), Collectif Calanques Marseillaises libres (13), Les Amis du Lac de Grand-Lieu et marais (44), Collectif 44 des Racines et des Hommes, APLM (17), Collectif de Sauvegarde du Bassin Marennes Seudre Oléron (17), Collectif 83 des Racines et des Hommes, Agathe BFC (39 et 71), Mer d’Iroise Olimi (29), Unacom (33), Codever France, Association Le Gav (30), Collectif Les Amis de l’Aigoual du Bouges et du Lozère, Collectif 33 des Racines et des Hommes, Collectif tribune libre de Fontainebleau, Unan (33) Collectif 52 des Racines et des Hommes, Association des Pêcheurs Plaisanciers BA (33), Collectif Mac (La Réunion), Collectif des Racines et des Hommes du Domaine de Roque-Haute-Portragnes (34), Association pour l’équilibre et le développement vosgien (88), collectif des Racines et des Hommes du Haut-Allier et de la Margeride.
Au travers de ces différentes structures, ce sont plusieurs dizaines de milliers de personnes qui se sentent concernées par ce combat qui ne dissocie pas le respect de la nature du respect de l’homme et de son histoire.

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Béatrice de CROZET.

Porte-parole du CNRH.